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Le Chinchilla, maturite, reproduction, elevage, saillie, gestation

Planning Familial du Chinchilla

craquant ?



Date de création : 07 juillet 2003

Vous voulez des petits de votre animal favori. Mais voilà, pensez bien aux multiples conséquences... à qui donner les petits, les différentes contraintes...
Voici déjà une petite idée du pourquoi et du comment.

1 - Maturité sexuelle, mise à la reproduction



L’âge de la maturité sexuelle diffère entre le mâle et la femelle. De plus, un poids minimum est nécessaire ;


mâle 7 à 9 mois
femelle 4 à 6 mois


avec une variation de 2 à 14 mois en fonction du mois de naissance, la femelle étant plus précoce. Il faut donc particulièrement se méfier d’elle et l’écarter rapidement des mâles après le sevrage.
Parce que c’est épuisant, mais aussi parce que ça peut entraîner des graves déformations chez ces jeunes femelles qui n’ont pas encore finit de grandir, il convient d’attendre le 8iéme mois (voire même le 10ième) avant de faire faire une première portée, avec un poids minimum de 450g. De plus, même avant cet âge, un mâle ne saura pas forcément s’y prendre (ce qui peut entraîner des problèmes avec une femelle dominante qui pourrait le mordre en retour s’il n’est pas assez direct).

Lorsque l’on achète un couple, il faut absolument anticiper cette maturité afin de ne pas avoir de saillie trop précoce. Cela implique à ce moment là d’en avoir conscience, de connaître l’âge exact des deux chinchillas et de prévoir deux cages afin d’attendre le moment idéal pour cet événement.

Attention : Il n’y a pas de ménopause vraie chez les chinchillas. La vie de reproduction dure environ 10 ans, même parfois plus mais il n’est pas conseillé de faire reproduire aussi longtemps.

Attention : Toutes les couleurs de chinchillas ne peuvent pas se reproduire entre elles. En effet, les mutants possèdent des gènes létaux qu’ils ne faut pas croiser. D’une manière général, les mutants dits “velvets” ne doivent pas être croisés entre eux. Il faut se méfier également du gène “wilson”. Un chinchilla standard peut se reproduire avec n’importe quelle couleur. Un tableau représentant les différents croisements sera disponible sur ce site.

2 - Cycle sexuel



C’est la vie de l’ovule (cellule reproductrice femelle) qui gère ce que nous appelons le cycle ovarien : il naît, grandit, mûrit, quitte l’ovaire pour aller vers l’utérus puis meurt ou est fécondé.
Parallèlement, la femelle ne s’intéresse pas au mâle (anoestrus). Par la suite, elle l’attire mais refuse encore l’accouplement (pro oestrus). Puis finalement, elle accepte la saillie au moment où l’ovule est bien mûr (oestrus) et où il y a donc l’ovulation.

La durée du cycle ovarien est en moyenne de 41 jours de (35 à 50 jours). Donc une femelle chinchilla, en l’absence de mâle, vient en chaleur environ toutes les trois semaines. Les chaleurs (oestrus) durent de 2 à 4 jours mais il n’y a pas de moyen actuellement pour déterminer le moment précis de l’ovulation. Celle ci reste spontanée et ne dépend pas de la saillie.

Ce cycle est saisonnié. Il se répète de novembre à mai avec une fréquence plus importante en décembre - janvier. La femelle peut donc rester 5 mois sans venir en chaleurs. C’est surtout vrai pour les espèces sauvages. Les femelles domestiques peuvent avoir des cycles plus ou moins réguliers, à tout moment de l’année. Il est très difficile de le prévoir ou de le calculer.



3 - Saillie



a - le moment



Physiquement, la seule modification se situe au niveau de la vulve. Celle-ci s’ouvre et se gonfle légèrement. Mais cela reste subtil et rarement perceptible par le propriétaire. Le changement de couleur, de rose pale à rouge intense est parfois plus marqué.

Attention : Contrairement à la chienne par exemple, la femelle chinchilla ne fait à aucun moment de goutte de sang (elle peut avoir quelques glaires translucides). Si tel est le cas, il faut rapidement l’amener chez un vétérinaire.

Son comportement change également. Lors d’une phase de jeu, elle simule un comportement de fuite. Elle lève la queue et présente la croupe au mâle.

b - le lieu



Il faut d’abord mettre les deux cages dans la même pièce, à quelques centimètres de distance et observez la femelle. Le mâle ne manquera pas de lui faire des avances, et la femelle d’y répondre.
Prévoyez des sorties dans une pièce commune, plutôt en journée (période de plus faible activité) et voir leurs comportements. Il y aura quelques courses poursuites, peut être quelques coups de dents (l’intérêt de les lâcher dans une pièce, c’est que le chinchilla agressé pourra fuir plus facilement et éviter les coups de dents ; d’une manière générale, une trop grand proximité augmente la probabilité d’un conflit).
Le couple étant formé, mieux vaut le garder. Le mâle s’accommode très bien d’avoir son petit harem. Une femelle en revanche reste très attachée à son mâle. Il est difficile d’avoir une colonie en cage (1 mâle pour plusieurs femelles). Au début, tout se passe bien mais lorsque une femelle est fécondée, elle devient souvent agressive avec les autres. La séparation devient vite inévitable et bien souvent irréversible.


c - le déroulement



Le mâle teste rapidement la femelle et cherche à la monter. Il serre ses flancs avec les pattes avant. Si celle ci n’est pas d’accord, elle cherche à le mordre et lui urine dessus (posture classique de défense).
La saillie en elle même est très courte, surtout si le mâle est expérimenté et n’hésite pas. Elle dure environ une dizaine de seconde.
Lorsque la saillie a eu lieu, il est fréquent de trouver le “stopper” au fond de la cage : il s’agit d’un bouchon muqueux de un à trois cm de long, de couleur blanche. Il est fait de sécrétions issues des glandes du mâle (prostate, vésicule...) venant après l’éjaculation, qui ferme le vagin de la femelle afin de favoriser la progression des spermatozoïdes. Il est expulsé par la femelle environ 24 heures après la saillie.
Il peut y avoir plusieurs saillies (jusqu’à 8 parfois), répétées environ toutes les demi heures, et donc, plusieurs stoppers.

d - le problème



Il y en a rarement dans la mesure où l’on arrive à former le couple assez facilement, que la femelle soit en chaleurs ou non. La période étant très courte, plutôt nocturne, même si c’est assez bruyant, vous pouvez facilement passer à côté de la saillie. La présence du “stopper” est par contre le résultat certain d’une saillie réussie. La fécondation dépend du moment de l’ovulation et de la qualité de la semence ; le résultat reste incertain.

Si la femelle ne prend pas alors que la saillie a eu lieu, il faudra vérifier avec votre vétérinaire s’il n’y a pas d’infection au niveau du vagin ou de l’utérus.


Auteur :
Béatrice Mary
Dr Vétérinaire
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