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Maladies: Neuro: Comportement - Lapins Mangeurs de Laine

fiche créée le: 2003-07-21 modifiée le : 2006-07-28

Il s'agit d'une maladie se traduisant par un arrachage du poil pour le mastiquer, ainsi que de la consommation de toutes sortes de fibres: laine, moquette, housses etc (fur-chewing)

Quelle en est la cause ? Bien souvent, il s'agit d'individus en manque d'oligoéléments, et qui font du Pica.
Dans d'autres cas, chez les femelles, c'est une dérive d'un comportement de grossesse nerveuse (cf page de la grossesse nerveuse).
Le manque de fibres dans la ration est un facteur favorisant.
Les troubles dentaires en sont parfois secondairement responsables: la douleur occasionnée peut donner l'impression qu'en míchant le lapin obtiendra un soulagement.
Enfin, des facteurs influants sur le comportement peuvent induire cette psychose (stress dépression...).
Il faut aussi éliminer toutes les causes parasitaires telles que les gales (notamment la Che‘letiellose), les puces ou les poux

Voilà ce qui arrive : Les symptômes sont assez évidents:
Les animaux atteints de cette maladie se mettent à brouter tout ce qui est poil, en commen¡ant par eux mêmes puis leurs compagnons.
Ensuite l'extension se fait à tout ce qui est tissus, moquettes...

Evolution : En général la maladie évolue vers une véritable obsession.

Que se passe t'il ? Ce trouble comportemental est assez voisin des manifestations de "grossesse nerveuse" (cf page "grossesse nerveuse"). Cependant, elle perdure même sur les animaux opérés et les míles.
Il faut systématiquement contrôler les incisives (dents de devant) et faire contrôler l'état des molaires par le VT, ainsi qu'un examen dermatologique minutieux.

Y a-t-il de l'espoir ? Le pronostic est réservé. Les traitements avec les neuromédiateurs sont relativement expérimentaux, d'une part,
et d'autre part, si on compare avec les résultats de ce type de traitement sur les autres espèces animales, on voit que l'on a affaire à une maladie très rebelle.

Que peut-on faire ? La base du traitement passe par:
- l'apport d'une alimentation variée et abondante, contenant beaucoup de fibres.
- l'apport d'une supplémentation en vitamines et oligoéléments (pica)
- une augmentation de la taille de la cage et une augmentation de la période de jeux.

En cas d'échec, le recours au vétérinaire est indispensable:
- l'ovariectomie si c'est une femelle (cf page "ovariectomie")
- l'utilisation de neuromédiateurs.

Comment l'éviter ? Un apport en fibre (foin) doit être permanent.
Pour les femelles non reproductrices, l'ovariectomie de convenance est fortement conseillée d'une manière générale.

Auteur :

Philippe Vanhee


Dr Vétérinaire

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