Le 'Fur Chewing' ou en terme français mais plus complexe de Trichophagie est une maladie du stress du Chinchilla, souvent confondue avec un eczema.
Quelle en est la cause ?
Le chinchilla vit en groupe, il est social, et dans des conditions d'élevage de bonne qualité: possibilité de grimper de sauter, une alimentation équilibrée et fibreuse...
Si on altère tout ça, l'état dépressif engendre des comportements dérivés et en particulier le machouillage du poil.
Voilà ce qui arrive :
Souvent on observe un état de prostration, dans un coin de la cage. L'animal s'il ne peut échapper au stress, diminue sa capacité d'exploration au minimum.
De temps en temps, il se tourne sur le côté et remplace le toilettage par un machonnement des poils localisés sur les flancs à droite et à gauche.
La localisation est caractéristique, ainsi que la forme des plaques qui finissent souvent glabres.
Evolution : On a une évolution progressive d'une zone de poils ébouriffés, puis cassés, puis tondus.
Que se passe t'il ? Il faudra bien sûr éliminer les causes dermatologiques qui pourraient donner des lésions un peu similaires comme les teignes ou les insectes parasitaires (rares).
Mais la localisation symétrique, associée a des problèmes d'environnement permet de confirmer facilement le diagnostic.
Pour info, la photo a été prise dans une animalerie, le dernier chinchilla resté tout seul au milieu du passage de tous les clients pendant toute la journée.
Mais j'en ai vu dans d'autres cas, comme des élevages intensifs avec des cages minuscules...
Y a-t-il de l'espoir ? Le pronostic est à la fois bon et mauvais:
- Il faut changer tout ce qui ne va pas (cf au dessus) pour redonner de la qualité de vie à notre chinchilla psychopathe.
- Mais souvent il reste une empreinte définitive, ou en tout cas, un traitement qui risque d'être long...
Que peut-on faire ? En effet, il convient de traiter toutes les causes de l'origine de la dépression.
ça, ça n'est pas toujours si facile que ça !
En effet, un animal qui souffre de la solitude ne va pas obligatoirement accepter un compagnon s'il est névrosé. Et pourtant ça pourrait l'aider !
Idem pour l'alimentation, s'il n'est pas habitué à la variété, il faudra du temps et de la patience pour apporter très progressivement de nouveaux aliments...
Parfois, il faut solliciter l'aide du vétérinaire pour la prescription d'anxiolytiques sur plusieurs mois.
Comment l'éviter ? La prévention permet de ne pas voir apparaitre ce genre de soucis.
Il est important que le chinchilla peut facilement souffrir, cela fait partie de ses gènes, et donc si on s'engage à s'occuper de chinchillas, il faut en tenir compte dès le début.
LA PRÉVENTION EST LE TRAITEMENT N° 1