Appelée aussi Nosematose c'est une maladie causée par un protozoaire (Encephalitozoon cuniculi) tres repandue chez les lapins (60 à 70%), qui se développe à l'occasion d'un passage à vide de l'animal, causant des troubles du cerveau: neurologiques severes (encephalite, otite interne...) et parfois ophtalmologiques (oeil) ou rénaux (nephrite).
Voilà ce qui arrive :
Les symptomes observés sont essentiellement de 3 ordres:
* Le plus fréquent et le plus spectaculaire est l'atteinte neurologique, qui se confond avec les atteintes pasteurelliques (cf coryza).
Le lapin tombe ou a une démarche ébrieuse.
On pourra observer dans ce cas, des troubles nerveux graves comme les encéphalites (cf film sur la page), des trouble de l'équilibre, des torticolis, et même des parésies (sorte de paralysie) des postérieurs.
* On observe aussi des troubles ophtalmologiques: avec des Uvéïtes (inflammation à l'intérieur de l'oeil) et chez les très jeunes sujets, des cataractes bilatérales.
* Enfin, le rein (nephrite) peut être atteint, mais les symptomes sont discrets, comme des anomalies de la qualité des urines, des incontinences... associées à un mauvais état général.
** Bien sûr, les symptomes sont exceptionnellement présents en même temps, ce serait trop facile !
Evolution : L'évolution est variable selon les formes que prend la maladie. En fonction de la précocité de réaction médicale, les séquelles seront plus ou moins importantes. Mais la présence de symptomes est toujours secondaire à de gros dégats.
Que se passe t'il ? Le diagnostic est délicat pour différencier l'encephalitozoonose et la pateurellose dans les cas de pathologie neurologique.
L'encephalotozoonose présente une sérologie positive sur environ 7 lapins sur 10, la pasteurellose serait présente au niveau de l'oreille moyenne des lapins à hauteur de 8 sur 10. Et il peut y avoir en cas de passage à vide des défenses immunitaires réveil de l'un, de l'autre ou des deux en même temps.
Pour ce qui est relatif aux uvéïtes, la nosematose doit toujours être suspectée parmi les causes possibles.
Enfin, lors de troubles urinaires comme ceux énoncés plus haut, on doit les différencier de cystites ou de problèmes de sable ou de calculs par des moyens radiographiques ou échographiques.
Une recherche d'anticorps spécifique dans les urines, POSITIVE rajoute un élément à l'établissement du diagnostic.
Le diagnostic de certitude est malheureusement obtenu lors d'une autopsie.
Y a-t-il de l'espoir ? Le pronostic sera établi par rapport aux dégats objectivés par les symptomes et leur évolution dans les 24 à 48 heures.
Si les lésions sont gravissimes et incompatibles avec une survie du lapin, il vaudra mieux abréger les souffrance de notre animal.
Si les lésions semblent débutantes, il faut se battre très fort et très vite par un traitement médical soutenu.
N.B.: après une semaine, les séquelles neurologiques sont considérées comme définitives.
Que peut-on faire ? En observant que le diagnostic de certitude est difficile à établir, en particulier entre la pasteurellose et la nosématose, un traitement préventif systématique doit être réalisé, par mesure de sécurité, dès que des symptomes peuvent être ambigus.
Celui ci consiste à l'heure actuelle en un traitement antiparasitaire long (1 mois) associé à de la cortisone dont la dose est limitée chez le lapin, mais qui est nécessaire en cas de lésions importantes.
Une visite chez le vétérinaire s'impose donc pour mettre en place cette thérapeutique.
Comment l'éviter ? On pense que la mère contaminerai plus facilement ses petits lors des premiers jours après la naissance.
Un traitement préventif antiparasitaire bien mené devrait limiter le risque potentiel de porteurs latents.
Contagiosité ? Il s'agit d'une maladie contagieuse par contamination dess aliments.
Les parasites sont surtout éliminés dans les urines.
Il y a eu des cas exceptionnels de contamination à l'homme. Dans tous les cas il s'agissait de personnes immuno-déprimées. D'ou son nom: Enbcephalito-ZOONOSE.