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Acheter son Octodon, les Conseils du Dr Mary Veterinaire

Dr Vanhée Vétérinaire

Les conseils de notre Vétérinaire: Le Dr Mary!

Un peu d'histoire...


Comment choisir son premier dègue...


Une prison dorée mais solide...


Un bon repas...


Un animal propre...


Avec les autres animaux...


Quelques astuces pour les apprivoiser


La première visite chez le vétérinaire...


craquant ?

Un peu d'histoire...


Le nom d’octodon lui vient d’une particularité anatomique. En effet, si un jour vous avez la possibilité de regarder une molaire de dègue vu de dessus, vous verrez que l’émail forme un dessin qui ressemble à un 8 parfaitement bien formé. Son nom latin est donc logiquement devenu Octodon degu.
Il existe 3 espèces d’Octodon. L’animal que nous connaissons est le plus petit.
Avant d’être un animal de compagnie, il a longtemps servit comme animal de laboratoire. Il est un excellent modèle pour la recherche contre le diabète. Il est aussi un des rares animaux à ne pas pouvoir métaboliser la caféine... par contre, il assimile la morphine comme nous assimilons le sucre!
Actuellement, il est très mal vu car les quelques animaux qui ont eu l’occasion de s’échapper de laboratoires ont créé une génération d’animaux considérée comme nuisible. En effet, les octodons ont des dents plus solides que la plupart des autres rongeurs. Ils sont capables de dévaster un réseau de canalisations en cuivre sans perdre une seule incisive.
Voilà pourquoi il va falloir prendre certaines précautions si vous ne voulez pas que votre appartement devienne un vrai champ de bataille.

Le dègue peuple naturellement le Chili (centre et nord) de la province d’Acatama à celle de Curico. Il vit à plus de 1200 mètres d’altitude en colinisant sols, rocailles et même les arbres. Dans certains endroits, on peut rencontrer prés de 250 animaux par hextare au moment de la reprodution (qui n’a lieu qu’une fois par an à l’état sauvage, en septembre ou février selon la région)

Comment choisir son premier dègue...


Pour mettre toutes les chances de son côté et essayer d’acquérir un animal en bonne santé, il faut savoir observer.
Regardez la cage et cherchez d’éventuels signes de diarrhée. Le dègue doit avoir les “fesses” propres.
Son bout de nez et le tour de ses yeux ne doivent pas couler et vous ne voyez pas de croûtes. Observez-le un instant et regardez s’il n’éternue pas.
Le pelage doit être doux et soyeux, sans croûte ni de dépilation, homogène (des trous dans la fourrure peuvent être non seulement un signe de maladie de peau mais aussi un signe de stress ou alors, seulement de bagarre entre congénère et bien souvent alors, l’animal a perdu le beau plumet du bout de sa queue).

Le dègue est une espèce grégaire qui supporte mal l’absence d’un congénère. Avec le chien de prairie, ce sont des espèces chez qui on a pu mettre en évidence des symptômes de dépression. Prévoyez de la place pour au moins 2 animaux. Deux femelles ensembles s’entendent bien, deux mâles issus d’une même portée aussi mais si vous décidez de mélanger, ne mettez jamais deux mâles en présence de femelle(s).
L’idéal est de pouvoir obtenir des animaux relativement jeunes, dés 7 semaines si possible.

Une prison dorée mais solide...


Une cage à cobaye, c’est à dire avec des dimensions de 60x40 cm est tout à fait acceptable. Par contre, prévoyez-là assez haute. Le dègue est un excellent grimpeur et il appréciera d’avoir une étagère et un système de branches lui permettant de se balader dans les trois dimensions.
Essayer de choisir une cage en fonction du bac. Celui-ci devra être fait dans un plastique particulièrement solide et être parfaitement lisse pour que le dègue ne trouve pas un point de départ pour accrocher ses dents et entamer le tunnel de son évasion. Le sol ne doit pas être grillagé mais des renforcement métalliques dans le fond du bac (au dos) peuvent devenir de bons anti-fuites.
La litière idéale est celle qui absorbera le mieux les odeurs en même temps que l’urine. Préférez les copeaux de bois non parfumés et mettez en une couche épaisse pour qu’ils puissent creuser un petit peu. Ils aiment bien s’enfoncer dans le sol, notamment pour cacher de la nourriture.
Une petite maison en bois (s’il ne décide pas de la dévorer) pourra lui permettre de trouver un endroit agréable pour se reposer.
Évitez tout ce qui peut moisir facilement, comme la paille qui peut en plus véhiculer des acariens et autres petits insectes. Il convient de la changer 1 à 2 fois par semaine.
La cage doit être placée dans un endroit exempt de tout courant d’air. La pièce devra être maintenue à une température optimale de 20-23°C. Mettez la cage dans une pièce où votre animal verra souvent du monde et de préférence à hauteur, sur une table. Cela favorise considérablement les contacts. Il faut éviter la proximité directe avec une baie vitrée car la température montre très vite et il risque de mourir d’un coup de chaleur.
Pour leur exercice quotidien, vous pouvez placer dans la cage une roue en métal (quelque soit l’accessoire que vous mettrez dans la cage, évitez le plastique... sinon ça ne fera pas long feu!)

Un bon repas...


... sera un repas pauvre. Ce n’est pas pour rien que le dègue est un bon modèle pour le diabète.
Actuellement, de nombreuses marques proposent des aliments destinés spécifiquement aux octodons. Il faut choisir ceux constitués d’une seule sorte de granulés. Certains proposent encore trop souvent des mélanges de graines contenant notamment des ingrédients trop gras ou trop riche en sucres. Il trie très facilement grâce à ses 5 doigts.
Une fois par semaine ou un peu plus, il convient d’apporter un petit plus, manière d’améliorer le quotidien mais sans prendre de poids. Les friandises destinées aux chinchillas conviennent parfaitement.
Une autre alternative consiste à lui proposer un mélange d’aliment/granulés pour lapin associé à des granulés pour chinchilla, dans des proportions 1/3 – 2/3.
Il faut laisser en permanence une grande quantité de foin dans la cage. Vous verrez qu’ils s’amuseront à faire des tunnels pour se cacher tout en le mangeant régulièrement.

Le biberon, accroché à l’extérieur de la cage, doit toujours être plein et permet de garder l’eau propre à l’abri de la poussière et des souillures.
Le bois laissé dans la cage pour faire “grimpette” aura une double utilisation, échelle et lime à dents (car comme chez tous les rongeurs, les dents sont à croissance continue). Les essences à privilégier sont le saule, le noisetier, le bouleau, l’érable, les branches d’arbres fruitiers non traités, et le tout ne sera donné que parfaitement sec, sans bourgeon ni feuille et préalablement brossé.

Il faudra aussi leurs apporter un complément de sels, minéraux et vitamines. La forme pratique la plus couramment utilisée reste la pierre à lécher. Elles sont en vente dans toutes les animaleries. Choisissez la plus complète et puis faites-leurs goûter... il y en a toujours une meilleure que les autres.

Un animal propre...


Tout comme le chinchilla, ils prennent des bains de sable. Ce n’est pas le sable de nos belles plages mais un quartz très fin vendu pour cet usage. Le bain ne doit pas être laissé en permanence dans la cage, et mis à disposition en dehors des périodes de repas. Mettez le bain dans sa cage. Ils en ont pour une dizaine de minutes, puis retirez-le.
rmq: Ne pas faire prendre de bains au femelles en gestation pendant au minimum la quinzaine qui précède la mise bas et la quinzaine qui suit.

Avec les autres animaux...


Il est inutile d’espérer le faire cohabiter dans la même cage avec un autre rongeur. Le seul avec qui cependant il existe une expérience positive, c’est le Chinchilla. A l’état sauvage, ils fréquentent le même milieu, le chinchilla ayant colonisé les cimes et le dègue ayant creusé le sol. Mais pour que ça fonctionne, il faut une cage aux dimensions bien supérieure à celles évoquées plus haut. L’ensemble est fort agréable.

Portrait de Degues
Degues


Quelques astuces pour apprivoiser


Ce qui suit est en fait une expérience personnelle. J’ai eu à apprivoiser 3 couples de dègues adultes, chaque couple ayant sa propre cage. Je vais donc vous décrire quelques astuces utilisées.
D'abord, il faut bien vous dire que seule la nourriture le fera se rapprocher de vous. Si vous donnez les fameux bouchons, c'est facile de les lui proposer à bout de doigts pour qu'il vienne les chercher. Puis, au fur et à mesure, vous les mettrez dans le plat de la main pour qu'il soit obligé de grimper afin de se servir. Vous augmenterez ainsi les contacts.
Pour les manipuler, nous avions découpé des cylindres en plastique (des "corps" de biberons pour rongeurs usagés) que nous avions entouré de grillage de jardin. Pour fixer ce grillage au tube, nous l'avions simplement retourné vers l'intérieur du tube sur quelques centimètres (il ne faut rien agrafer ni coller quand il s'agit de rongeurs). Nous protégions les tubes par du grillage car ils étaient laissés plusieurs heures dans les cages et sans celui-ci, il n'y avait plus de tube . Cela faisait office de jeux pour eux aussi. Puis, pendant ces périodes, nous en profitions pour soulever un peu le dègue jouant dans le tuyau. Nous le manipulions ainsi sans risque et il s'habituait à nous.
C'est à faire au dessus d'une table ou près du sol (ça dépend où vous avez placé la cage, mais placer celle-ci en hauteur sur une table facilite les contacts, tous mes animaux sont surélevés).
Le dègue est très sensible aux petits cris aigus. On arrive à reproduire des sons similaires avec nos lèvres (difficile de vous expliquer cela par écrit) et cela attire son attention, tout en faisant vibrer ses oreilles. Nos dègues se sont habitués à nos petits sons et venaient dès que nous les appelions pour le repas, presque en une semaine.
Il y a aussi quelque chose qu'ils adorent. Nous les grattons derrière les oreilles, juste avec l'ongle. A ce moment là, ils mettent les lèvres en avant et commencent à lever une patte pour que l'on gratte les dessous de bras.

La première visite chez le vétérinaire...


Elle ne doit pas forcément se faire le premier jour car le dègue n’est déjà pas vraiment rassuré d’avoir déménagé. Il vaut mieux qu’il soit en confiance. Cette visite peut vous permettre de vous rassurer sur son état de santé si c’est nécessaire, mais surtout de bien confirmer son sexe. Il n’y a pas de vaccination à faire si l’animal ne franchit pas de frontière.

Portrait de Martin
Martin

Auteur :
Béatrice Mary
Dr Vétérinaire
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